Jeudi 10 juillet 2025 à 20h00

« Double A », Alfred Arnold : pour tous les passionnés de tango, inséparable de son instrument phare le bandonéon, ce nom fascine tout autant que celui de Steinway dans le monde du piano, ou Stradivarius pour les amoureux du violon. Comment pourrait-on mieux exprimer la passion, la fougue, la sensualité tout autant que la déchirante nostalgie propre à cette musique ?
Naturellement, les compositeurs bandonéonistes figurent en bonne place dans ce programme : Julian Plaza, Annibal Troilo et bien sûr Astor Piazzolla, sans doute le plus emblématique et novateur. Piazzolla le "revolucionario", qui n'en était pas moins un fervent admirateur de la figure tutélaire de tout musicien : Jean-Sébastien Bach. Bien conscient de cette influence, il a su la mettre magnifiquement en valeur dans nombre de ses compositions.
A son tour, le Quatuor Caliente prolonge cette filiation -lointaine mais bien réelle- en proposant quelques transcriptions et adaptations aussi audacieuses que séduisantes. Voici l'occasion d'entendre chaque instrument prendre la parole à tour de rôle, dévoilant toute sa personnalité en sonnant souvent de façon nouvelle, inventive et originale, comme le piano caractéristique d'Horacio Salgan, l’un des plus importants musiciens de Nuevo Tango. Et si, pour reprendre une citation bien connue, « le tango est une pensée triste qui se danse », il arrive également qu’elle se chante – de préférence par des voix légendaires ( Carlos Gardel, Robert Goyeneche…) qui revivent ici grâce à des arrangements qui en préservent toute la richesse.
Fermez les yeux et laissez courir votre imagination…c’est à un voyage vers une époque déjà lointaine et pourtant encore tellement vivante que vous convie le Quatuor Caliente, pour retrouver un peu de l’âge d’or d’une musique, d’un instrument, et d’une ville, cette Buenos Aires mythique où tant d’artistes irremplaçables ont vécu, créé, aimé, dérangé parfois, bouleversé souvent…avant que Paris, l’Europe puis le monde entier ne s’enflamment à leur tour.
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